Poèmes

Jules Laforgue

Oeuvres poétiques

Biographie de Jules Laforgue

Jules Laforgue (16 août 1860 - 20 août 1887) était un poète français, souvent qualifié de poète symboliste. Les critiques ont également souligné l'impressionnisme comme une influence directe sur sa poésie qui est aussi qualifiée "en partie symboliste, en partie impressionniste". En 1885, il écrit son chef-d'œuvre, L'Imitation de Notre-Dame la Lune. En 1886, il rentre en France et épouse Leah Lee, une jeune Anglaise rencontrée à Berlin. L'année suivante, il meurt de la tuberculose à l'âge de vingt-sept ans. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux.
Laforgue est considéré comme le poète le plus original et techniquement accompli de l'école des poètes dite « décadente » dont la pensée se caractérise par un désenchantement supérieur et un raffinement artificiel pervers. L'influence de Baudelaire sur cette humeur se fait clairement sentir. Il hérite de lui le culte du dandy qui se dresse élégamment à contre-courant de la nature comme un semblant de salut moral; le goût des plaisirs sensuels ambigus, épicé d'imaginations excentriques; la maladie mortelle de l'ennui qui condamne le poète à une neurasthénie auto-épuisante et détruirait volontiers le monde dans un bâillement.
Le premier recueil de Laforgue Le Sanglot de la Terre (poèmes écrits entre 1878 et 1883 dont un titre envisagé était Les Spleens Cosmiques) exprime les thèmes de la désillusion planétaire, vide de sens de la mort, les déserts glaciaires de l'espace, la pitoyable comédie de la vie humaine, les formes vides de la religion, d'exil et d'amour caillé dans un style lourd de démonstratif rhétorique, articulations maladroites et grinçantes, vocabulaire farfelu et cris mélodramatiques. Par contre, dans Les Complaintes (1885), Laforgue trouve une manière plus authentique et polyvalente, toujours pas musicale dans le sens Verlainien, mais combinant l'attrait facile des ballades de rue familières et la vulgarité des chansons de music-hall avec une lucidité ironique, un esprit parodique, mélange délibéré de rythmes disparates et contradictoires, et tous les caprices moqueurs d'un art qui refuse de s'arrêter et être saisi. La différence entre les poèmes de 1878-83 et les Complaintes est bien résumée dans ces déclarations : 'Avant j’étais bouddhiste tragique, et maintenant je suis bouddhiste dilettante' et 'Je trouve stupide de faire la grosse voix et de jouer de l'éloquence. Aujourd'hui (...) je suis plus sceptique et je m'emballe moins aisément (...) je possède ma langue d'une fagon plus délicate, plus clownesque'.
Les pièces de Limitation de Notre-Dame la Lune (1886) sont encore plus minutieusement contrôlées. Taillées, pointues et légèrement précieuses, ces études de clowns et de la lune présentent un monde charmant mais mortel, élégamment habillé pour la morgue. Ses Derniers Vers, enfin, marquent un autre changement de style plus radical puisqu'ils abandonnent la forme en vers, et procèdent par un mouvement énergique et imprévisible, jeu d'association et sont un tremplin crucial vers le vers libre du vingtième siècle. Pour le poète, elles constituent une nouvelle façon d'abandonner la volonté et rejoignant la force aveugle de l'Inconscient. S'il faut retenir une image pour décrire Laforgue, on pourrait bien choisir la triple image d'un bouddha, d'un clown et d'un squelette.

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