L'Extase du soleil, peuh !
La
Nature, fade
Usine de sève aux lymphatiques parfums.
Mais les lacs éperdus des longs couchants défunts
Dorlotent mon voilier dans leurs plus riches rades,
Comme un ange malade...
Ô
Notre-dame des
Soirs,
Que
Je vous aime sans espoir !
Lampes des mers ! blancs bizarrants ! mots à vertiges !
Axiomes in articulo mortis déduits !
Ciels vrais !
Lune aux échos dont communient les puits !
Yeux des portraits !
Soleil qui, saignant son quadrige.
Cabré, s'y crucifige ! Ô
Notre-Dame des
Soirs,
Certes, ils vont haut vos encensoirs !
Eux sucent des plis dont le frou-frou les suffoque ;
Pour un regard, ils battraient du front les pavés ;
Puis s'affligent sur maint sein creux, mal abreuvés ;
Puis retournent à ces vendanges sexciproques.
Et moi, moi
Je m'en moque !
Oui,
Notre-Dame des
Soirs,
J'en fais, paraît-il, peine à voir.
En voyage, sur les fugitives prairies,
Vous me fuyez ; ou du ciel des eaux m'invitez ;
Ou m'agacez au tournant d'une vérité ;
Or vous ai-je encor dit votre fait, je vous prie ?
Ah ! coquette
Marie,
Ah !
Notre-Dame des
Soirs,
C'est trop pour vos seuls
Reposoirs !
Vos
Rites, jalonnés de sales bibliothèques.
Ont voûté mes vingt ans, m'ont tari de chers goûts.
Verrai-je l'oasis fondant au rendez-vous,
Où... vos lèvres (dit-on !) à jamais nous dissèquent ? Ô
Lune sur la
Mecque !
Notre-Dame,
Notre-Dame des
Soirs,
De vrais yeux m'ont dit : au revoir !
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012