Guillaume Apollinaire
Oeuvres poétiques
Biographie de Guillaume Apollinaire
Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain français, né sujet polonais de l'Empire russe. D'après sa fiche militaire, il est né le 25 août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 novembre 1918 à Paris. Apollinaire est généralement considéré comme un poète pris entre des mondes contrastés. De naissance, il était hybride, fils d'une aventurière polonaise et d'un Officier de l'armée italienne, mais recevant la majeure partie de son éducation en France. À cette époque, il était à la croisée des chemins, enraciné à la fin du XIXe siècle, mais jeté dans les innovations frénétiques des premières années du XXe siècle (le déferlement des découvertes scientifiques, la généralisation de l'électricité et le développement de l'avion, l'expansion des réseaux de communication et un sens croissant du cosmopolitisme, la refonte de la philosophie et de des perspectives de la morale). Dans l'histoire de la poésie française, Apollinaire apparaît comme un personnage disgracieux et un colosse sympathique, avec un pied dans un ordre établi et l'autre dans l'aventure (dualité résumée dans son poème La Jolie Rousse): tendrement attaché aux traditions lyriques les plus anciennes (comme chanter des ballades d'un amour perdu et de cœurs infidèles ou des lamentations sur le temps qui passe), mais s'alliant avec ferveur avec toutes les expérimentations artistiques de la période cubiste (l'éclatement de la réalité et sa recomposition dans des formes surprenantes et des juxtapositions angulaires). Il est à la fois le poète d'une époque révolue et en même temps le symbole le plus dynamique de son époque. Ses écrits montrent une fascination pour le passé, ses mythes et légendes, ses anecdotes et contes de vieilles femmes, ses
étranges petits bouts d'érudition ; et le désir personnel d'être à l'avant-garde, façonnant l'avenir et la nouvelle vision des choses
Il est considéré comme l'un des poètes français les plus importants du début du XXe siècle, auteur de poèmes tels que Zone, La Chanson du Mal-Aimé, Mai ou encore, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle, Le Pont Mirabeau. Son œuvre érotique (dont principalement un roman et de nombreux poèmes) est également passée à la postérité. Il expérimenta un temps la pratique du calligramme (terme de son invention, quoiqu'il ne soit pas l'inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme à la gestation duquel il participa, et poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et sans doute un précurseur majeur du surréalisme dont il a forgé le nom. Il n'est pas étonnant qu'un critique ait salué son premier recueil majeur de poésie, Alcools (1913) en le décrivant comme une brocante. Sa caractéristique est sa qualité hétérogène. Des petites chansons d'amour patentes apparaissent cote à cote avec des poèmes oniriques plus étranges et plus obscurs, une image divertissante de cartes postales de paysages et du folklore rhénans aux côtés du lyrisme mélancolique, d'une une scène urbaine de l'Amsterdam moderne sous la brume. Plus typique encore est la manière dont ces différents styles sont souvent soudés ensemble dans un même poème. Le brut et le truculent côtoient le pur et le tendre. La rhétorique traditionnelle se mêle au langage familier désinvolte. Le mythologique se lie d'amitié avec le moderne (Icare et l'avion, la lyre et l'orgue de barbarie, les trirèmes et les tramways). Mais ce que de nombreux critiques ont négligé, c'est que l'apport ensemble du disparate n'est pas un accident, mais un principe essentiel, de l'esthétique d'Apollinaire; et que ce qui peut sembler être une composition bâclée est en fait un véritable art expérimental, fondé sur la conviction que tout dans la vie, ancienne ou moderne, érudite ou grossière, prodigieuse ou banale, rurale ou urbaine, peut être aggravée dans le creuset de la poésie pour créer une explosion artistique nouvelle et surprenante. De même, la suppression de toute ponctuation dans Alcools ou les techniques novatrices employées dans son recueil ultérieur Calligrammes (1918), en particulier les « poèmes illustrés » dans lesquels les mots sont disposés de façon à représenter sous forme picturale le sujet réel, et qui ne sont pas simplement les trucs bon marché d'un moderniste conscient de lui-même. Ils sont une véritable tentative d'étendre la suggestivité poétique, d'opérer un nouveau type de synthèse (soit entre des matériaux disparates, soit entre les arts picturaux et verbaux), et de déplacer l'appréciation poétique vers une approche plus pertinente.
La poésie d'Apollinaire rompt avec le climat raréfié du symbolisme français. Au lieu de poursuivre un idéal éternel de Beauté ou un but métaphysique, spiritualisé et immatériel, il trouve la beauté dans les scènes de rue des villes modernes, des drames humains quotidiens et des anecdotes pittoresques. Au lieu de la comédie musicale, le flou et les formes fluides discrètes d'un Verlaine, il introduit audacieusement couleur, effets de choc et formes irrégulières. Au lieu du grand sérieux de Mallarmé, il introduit un humour décalé et désinvolte, marqué par une douce autodérision et amour de l'incongru.
Il est considéré comme l'un des poètes français les plus importants du début du XXe siècle, auteur de poèmes tels que Zone, La Chanson du Mal-Aimé, Mai ou encore, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle, Le Pont Mirabeau. Son œuvre érotique (dont principalement un roman et de nombreux poèmes) est également passée à la postérité. Il expérimenta un temps la pratique du calligramme (terme de son invention, quoiqu'il ne soit pas l'inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme à la gestation duquel il participa, et poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et sans doute un précurseur majeur du surréalisme dont il a forgé le nom. Il n'est pas étonnant qu'un critique ait salué son premier recueil majeur de poésie, Alcools (1913) en le décrivant comme une brocante. Sa caractéristique est sa qualité hétérogène. Des petites chansons d'amour patentes apparaissent cote à cote avec des poèmes oniriques plus étranges et plus obscurs, une image divertissante de cartes postales de paysages et du folklore rhénans aux côtés du lyrisme mélancolique, d'une une scène urbaine de l'Amsterdam moderne sous la brume. Plus typique encore est la manière dont ces différents styles sont souvent soudés ensemble dans un même poème. Le brut et le truculent côtoient le pur et le tendre. La rhétorique traditionnelle se mêle au langage familier désinvolte. Le mythologique se lie d'amitié avec le moderne (Icare et l'avion, la lyre et l'orgue de barbarie, les trirèmes et les tramways). Mais ce que de nombreux critiques ont négligé, c'est que l'apport ensemble du disparate n'est pas un accident, mais un principe essentiel, de l'esthétique d'Apollinaire; et que ce qui peut sembler être une composition bâclée est en fait un véritable art expérimental, fondé sur la conviction que tout dans la vie, ancienne ou moderne, érudite ou grossière, prodigieuse ou banale, rurale ou urbaine, peut être aggravée dans le creuset de la poésie pour créer une explosion artistique nouvelle et surprenante. De même, la suppression de toute ponctuation dans Alcools ou les techniques novatrices employées dans son recueil ultérieur Calligrammes (1918), en particulier les « poèmes illustrés » dans lesquels les mots sont disposés de façon à représenter sous forme picturale le sujet réel, et qui ne sont pas simplement les trucs bon marché d'un moderniste conscient de lui-même. Ils sont une véritable tentative d'étendre la suggestivité poétique, d'opérer un nouveau type de synthèse (soit entre des matériaux disparates, soit entre les arts picturaux et verbaux), et de déplacer l'appréciation poétique vers une approche plus pertinente.
La poésie d'Apollinaire rompt avec le climat raréfié du symbolisme français. Au lieu de poursuivre un idéal éternel de Beauté ou un but métaphysique, spiritualisé et immatériel, il trouve la beauté dans les scènes de rue des villes modernes, des drames humains quotidiens et des anecdotes pittoresques. Au lieu de la comédie musicale, le flou et les formes fluides discrètes d'un Verlaine, il introduit audacieusement couleur, effets de choc et formes irrégulières. Au lieu du grand sérieux de Mallarmé, il introduit un humour décalé et désinvolte, marqué par une douce autodérision et amour de l'incongru.
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