Alors que je compose
un portrait du passé,
voici qu’un aigle pose,
au clair de ma pensée.
Il est si près de moi
que son aile me couvre,
et si prêt à l’émoi
que sa paupière s’ouvre.
Et je le reconnais
au jeu de son regard ;
c’est bien lui qui renaît
(et non moi qui m’égare).
C’est bien lui qui revient
du passé éternel
et dont l’âme se tient
ici entre deux ailes.
Extrait de:
POEMES TRADUITS DU SILENCE