Unique en son genre,
ce mot ne souffre pas la marque du pluriel
et, quoique verbe de naissance, demeure impropre à la conjugaison.
Quoique sachant s’écrire,
il est absent du dictionnaire,
et de peur de rimer
ne se prononce qu’après un long silence
et hors de portée du moindre écho.
Il ne supporte, de toutes façons, aucun accord,
aucune promiscuité avec les autres mots,
tant la perspective d’un glissement sémantique à leur contact
lui fait craindre d’être vidé de son sens.
Extrait de:
LE TÉTRACARDIOPHORE (http://enmotdiese.free.fr/a_auteurs.htm#martineau_tetra)