Né du mur de ma chambre
un corbeau se tient coi ;
de janvier à décembre
il demeure sans voix.
À moins que ce soit lui
qui sans quitter la mort
me réveille à minuit
en disant : « Never more ! ».
Au clair de ma bougie
son regard est au nord :
est-ce là -bas que gît
l’image de Lénore ?
Mais la flamme s’éteint
sans que l’on ait soufflé,
et c’est jusqu’au matin
que je reste aveuglé.
Extrait de:
POEMES TRADUITS DU SILENCE