C’était un aigle noir –
qui se posa si près
qu’on ne pouvait pas voir
ce qui m’en séparait.
« Tu te trompes de proie !
dis-je à ce bec armé,
à moins que tu me croies
capable de t’aimer... »
Je ne vis plus soudain
que des lambeaux de brume
tandis que sur ma main
retombait une plume.
Mais que le ciel est gris
lorsque je me réveille !
Malgré tout je souris
en croyant au soleil...
... non sans crainte qu’au soir
aucun rêve n’afflue
et que mon aigle noir
ne vienne jamais plus.
Extrait de:
POEMES TRADUITS DU SILENCE (http://enmotdiese.free.fr/a_auteurs.htm#martineau_traduitsdusilence)