Si dans ceste eau des
Rages tempestée
L'homme voguant, jeune ne fait naufrage,
De la vieilesse à temps l'atteinct l'orage
Qui fend la nef de son ame agitée.
Lors l'œil ternit, et la chaisne argentée,
Se desfaisant eschape au cours de l'aage :
L'aiguiere d'or se rompt au long usage :
La
Cruche casse à la fontaine heurtée.
La
Roue rompt tombant sur la citerne,
L'amas poudreux tourne en terre : et l'Averne
A gueule bée abysme l'ame en somme.
Hé ! qui cognoit si l'esprit de la beste
S'enfuit sous terre, au ciel l'ame de l'homme ?
Chetif et vain qui au monde s'arreste !
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012