Bergers, filles des champs, pastorelles gentilles
Et vous
Sylvains, oyez la plainte que je fais,
Vous
Echo, mon amy, chantez-le à tout jamais,
Et que de siècle en siècle, on l'apprenne à ces filles.
Satyres amoureux, sortez de voz aziles,
Et venez voir à l'œil comme je me deffais,
De misère accablé, gémissant sous le fais,
Mon temps mal employé, et mes maux inutiles.
Madame escoutez moy, et ne faites cruelle,
Moins que
Arthemysie*, en la mer infidelle,
Qui trouva par fortune
Ariamenes * beau.
En me tirant des flots pour me noyer de larmes,
Ne seray-je pas mis en un riche tombeau,
Pour m'estre fait mourir avec voz belles armes.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012