Or sus, puisque je meurs, et que ma destinée
Dévide en beau plein jour
Ma vie et mon amour,
Adoucissez la mort que vous m'avez donnée :
Monstrez qu'aux antres creux vous n'avez esté née,
Humaine à vostre tour,
Et guidez d'un baiser ceste ame forcenée
De la mort, et d'Amour :
Guidez la
Moleon, par le sentier sauvage,
Car elle a desja soif de l'oublieux breuvage,
Faites la d'un baiser départir doucement :
Afin que la vigueur des sanglots de ma vie
Ne bourrelle celuy, qui si fidellement,
En despit du mal-heur vous a si bien servie.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012