L'existence est salive ; aussi, parcourent-ils la leur en se collant les uns contre les autres.
Vous auriez quelque mal à distinguer un front sur ces crânes mêlés, qui quelquefois s'entrouvrent
sur un sexe plus mou que cervelle de paon.
Le bras qui vous étreint, ils vous diraient sans doute de le garder ; quant aux genoux, ils vous les donnent en souvenir de leurs frissons inaccomplis.
Ils ont un ventre à la place du cœur, un œil qui n'en finit jamais de gratter ses vertèbres, un clitoris où pend un reste de dent rouge.
Leurs muqueuses velues les protègent du monde qu'ils veulent ignorer comme une île irréelle.
La peau du partenaire est la maison de
Dieu.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012