Je ne suis pas à ta hauteur.
Toi, tu repenses l'univers, ou du moins tes bouquins réussissent à me pousser contre un azur sauvage et fou.
Depuis que je suis gosse, on me dit de t'aimer
pour ta sagesse ou pour la force de tes mots.
J'écris : c'est bien mon tour, et parfois tu corriges mes poésies.
La gratitude, je connais : si ça peut t'amuser, je te donne mes seins,
ma hanche et cette peau qui a quelque douceur, prétendent les amis.
Pourquoi te déranger avec ce que mijote - un plat tout ordinaire -
ma cervelle d'oiseau ?
Viens en moi, c'est plus simple :
là où se sont vautrés tant d'hommes sans amour, je garde un coin pour un poète qui vieillit.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012