Là-bas les macareux saccageaient une épave.
Je songeais à la mer, je songeais à la mort.
Là-bas l'étoile venait boire, avec un bruit de jument qui s'emballe au passage d'un saule.
Je songeais à la joie, je songeais aux tristesses.
Là-bas l'avoine avait comme un frisson de peur quand la musique lui peignait des oiseaux nus.
Je songeais à mes dieux, je songeais à mes doutes.
Là-bas quelques maisons partaient sur les collines à la rencontre on ne sait pas de quel été.
Je songeais au réel, je songeais à la fable.
Là-bas la neige avait écrit plusieurs poèmes sur sa peau transparente, avec un roseau noir.
Je songeais à mon vide et à la plénitude.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012