Au bar du
Sheraton, la
Danoise aux beaux restes approuve d'un genou le magnat du pétrole : s'il faut donner au peuple un réseau d'autoroutes, des hôpitaux gratuits, des trains qui vont à
l'heure,
des cinémas climatisés, des mosquées fraîches, il ne faut pas lui accorder le droit de vote, dont il abuserait.
Tant de sollicitude vaut à la propre
Scandinave un chèque en blanc,
qu'elle mettra au nom d'un beau
Sénégalais dont le membre viril fait vingt-huit centimètres.
Au bar du
Ritz, une heure après, notre
Danoise
caresse d'un regard un
Irlandais très blond,
qui lui parle de
Dieu et de l'amour sacré
mais qui n'a pas d'argent pour les baisers faciles.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012