Tous les enfants, vous le savez, sont des navires qu'un proverbe pareil aux brises les plus douces conduit, syllabe après syllabe, au continent où les pingouins dorés murmurent
des poèmes.
Tous les enfants, vous le savez, sont des bouleaux qui dans la nuit, en demandant pardon, écartent leurs branches, leur écorce, et vont, jusqu'au vertige, danser sur la grand-place,
au milieu des poulains.
Tous les enfants, vous le savez, sont des comètes venues nous rendre hommage au nom d'un autre
azur, d'une autre vérité, d'une autre fable ; et nous,
adultes par défaut, saurons-nous les convaincre de s'attarder ici le temps d'un bref bonheur, avant de repartir chez les étoiles folles ?
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012