Lorsque l'enfant a peur de perdre son enfance, il consulte parfois son amie la girafe, qui soudain le soulève et l'assoit sur son cou pour faire dans le parc un rapide galop
ressemblant au tangage ; et l'enfant se promène à bord de ce navire où l'étoile est si proche, l'étang si renversé, la montagne si basse...
Les lois de la nature, ô miracle ! s'annulent
dans une grande fête, et les vieilles personnes, perdues par la raison, n'osent plus s'immiscer dans le bonheur qui d'arbre en arbre s'improvise
comme un bal costumé parmi les ballons rouges.
La girafe est légère en sa longue tendresse, et l'enfant rassuré peut devenir adulte.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

