Poèmes

Mallarméenne

par Martineau Philippe

Tu te crois seule, ô femme, alors que l’on se lève
et te condamne à mort pour acte de beauté ;
et te rendre communs la blessure et le glaive
enfante et fait éclore un lys ensanglanté.

Que ton âme en exil en évente la sève
et qu’en amont du souffle un sonnet soit dicté
par ces mots que la dent d’aucun crime n’achève
et que l’art rend suspects de consanguinité.

Arque-toi comme l’onde à l’affût de la grève,
comme la vague enceinte avant que ne la crève
un récif émanant de la réalité.

Et si l’aube succombe à l’insoluble rêve,
applaudi qu’il sera par la pluie en été,
ajuste la voilure à la bourrasque brève.

Extrait de: 
EPURE EN AGE D'INCARNATION (http://enmotdiese.free.fr/a_auteurs.htm#martineau_epure)

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