Babylone, elle vient la bourrasque, elle est déjà dans l'arbre.
L'entends-tu agiter ses ongles sur les toits?
Le vent se lève du désert.
Mais où est le déserti
La torche rouge des arbres crache et se tord; les feuilles
Sèment aux vents violents les cartulaires.
Mais tu n'as plus de larmes.
Les livres brûleront
Dans les bibliothèques; les tableaux
Seront souillés par la boue.
Bientôt
Le fleuve où tu voyais un vieillard vigoureux,
Couché sur son lit de calcaire, agrippera tes ponts
Dans la splendeur des nuits où le vent hurle.
Les étoiles sont rouges sur les toits qui gémissent,
Mais le vieil homme se redresse fièrement : je conquerrai
Le monde et l'on verra ma gloire.
La pluie frappe les cours.
Alors j'interdirai la pluie, menace l'homme élu pour son habileté.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012