Poèmes

Xlvi

par Philippe Delaveau

Est-ce une barque divaguant sur les miroirs déserts, un indistinct

Sillage qui s'efface, l'ombre d'un nom trop lourd?

Quel homme est à la proue qui ne daigne rien voir?
La lune

Effleure à peine la ténèbre sur le bois du pauvre.

Elvire aujourd'hui revenue, vos pas

Frémissent dans la poussière : vous avez gravi vainement

Les marches de son vestibule.
Et le canal est noir

Où doucement oscillent les arbustes, près

Des statues verdies qui menacent encore.

Sans souci du triste équipage

Où scintillent les larmes de pluie,

Vous frappez aux portes singulières

De votre main gantée de noir.
Mais les fenêtres désormais

Ont clos leurs lèvres éternelles,

Sur les façades oubliées des rourterelles et du bruit.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top