Les dociles serpents de tes boucles mêlées
Obéissent aux vents qui font frémir les bois.
Atys, dont les cheveux sentent l'herbe brûlée,
Mon souffle les soulève et, tremblante, je vois
De reptiles dressés ta tête auréolée,
Et ton oreille nue et ton front découvert.
Ridé comme le sable au reflux de la mer.
Atys, dont les cheveux sentent l'humide automne.
Les reptiles tordus au front de la
Gorgone
N'ont pas fait tant de mal que tes boucles d'enfant.
Que ces sombres anneaux dénoués à tout vent.
Que ces serpents joueurs jusque sur la paupière
N'en ont fait à mon cœur d'argile et de poussière.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012