Si jamais je ne fus sur l'Océan amer,
C'est que mon univers a tenu dans les êtres.
Un corps était un monde où je régnais en maître.
Des yeux avaient les bords ravagés d'une mer.
Haleines, tièdes vents sur ma poitrine heureuse !
J'ai vu des lacs dormir aux lisières des cils
Et, plus qu'aucun marin, j'ai connu les périls
D'un corps que le sommeil soulève, abaisse et creuse.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012