Tu nous a laissé, enfoui sous les racines
D'un vieil arbre d'un camp pour étrangers
D'une paisible ville française,
Le poème de ta vie
Le cri de douleur de ton peuple
Insulté, frappé sans pitié, humilié
Chassé de ses demeures enfoncées
Jeté sur les chemins de la déportation
Tu as vu ces chemins noirs de monde
Ruisselant de tant de souffrances
Chemins qui menaient vers une destination inconnue
De la solution finale
Tu as fait partie de ce voyage sans retour
Dans des wagons scellés succombant sous le poids
De cargaisons humaines assoiffées
Avec les mains tordues, tendues vers le ciel
Tu as contemplé la victime et le bourreau
Et avant de partir sur l'autre rive
Tu as pris ta harpe et tu as chanté
Le chant du peuple juif assassiné
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012