Voronca, mon frère, tu es parti trop vite
Et tu as oublié de me dire au revoir
Tu es parti gardant ton secret, ta découverte
La formule de l'Absolu, le baiser de
Braila et
Paris
Les cerisiers en fleurs, les chants du
Vendredi
Les aleph, beth et ghimel de l'éternel paradis
De l'enfance du ghetto
Voronca, mon frère tu es parti trop tôt
Et je n'ai point connu ton visage d'alchimiste
Ta tête tourmentée, tes pensées intimistes
La démarche de ta révolution pacifiste
Ta soif de justice
Voronca, mon frère, dans tes éprouvettes
Tu as mêlé le feu sacré aux symphonies des fleurs
Et tu as dicté aux minerais des paroles en or
Où toute ta vie a été fondue dans la chaleur
D'un amour ombrageux
Voronca, mon frère, ta tête immortalisée dans les nuages
Par
Marc
Chagall, ton corps d'acier, de
Tour
Eiffel,
Si tu savais combien j'aurais voulu te parler
De la source, des chants yiddish, des élans refoulés,
Des angoisses d'un monde depuis longtemps oublié
En
Occident.
Voronca, mon frère, tu es parti trop vite
Et tu as oublié de me dire au revoir
Tu es parti gardant ton secret, ta découverte
La formule de l'Absolu, le baiser de
Braïla et
Paris
Les cerisiers en fleurs, les chants du
Vendredi
Les aleph, beth et ghimel de l'éternel paradis
De l'enfance du ghetto.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012