La mort a déployé d'étranges ailes
Sur les cités ballottées par les vents de l'enfer
J'entends le cri des balles de plomb
Dans des poitrines qui n'ont plus d'air
Le ciel se fracasse dans l'orage de la mer
Des éclairs déchirent les aurores spectrales
Le monde s'écroule aux frontières de l'effroi
Dans l'arrachement des étoiles
Poète tu portes la fêlure du cortège des numéros
Avec la voix terrifiée des bruits de l'autre rive
Gardien de la sanglante moisson des hommes
Sans sépulture, sans noms, sans
visages
C'est toi qui viendras prier sur une terre étrangère
Pour ressusciter la flamme de leur souvenir
Peuple à la nuque raide, peuple de la foi,
Mémoire volcanique, mémoire justice
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012