En se levant au nord
l’astre du jour intrigue
et roule jusqu’au bord
de ma plus haute digue.
Je vois entre nous deux
le vide et l’avalanche,
quand un pas malheureux
précipite la planche.
En se levant au nord
l’astre du jour éclaire
une banquise au port
et l’horizon à terre.
Quelque chose me fend
comme un orque la glace.
Est-ce déjà l’enfant
qui bat et me remplace ?
En se levant au nord
l’astre du jour éveille
à l’ombre de la mort
un lys et une abeille.
Extrait de:
PANTIN (http://enmotdiese.free.fr/a_auteurs.htm#martineau_pantin)