Il faut fermer les yeux,
Cybèle, ou que tu partes !
Tu souffres trop.
La main de
Sangaris écarte
Sur le front du berger les sauvages cheveux,
Et le vol titubant de sa petite bouche
Erre sans se poser sur un visage en feu.
Tu subis les soupirs jaillis de cette couche
Et ces cris insultant ton ombre et ton azur.
Mais tu sais que ce feu qui brûle les planètes
Meurt parfois au secret des humains et des bêtes,
Tu sais que le plaisir éteint les corps impurs,
Qu'Atys sort confondu de sa propre déroute
Et qu'enfin remonté de l'abîme, il écoute
Les coups sourds de son cœur sous le pelage obscur.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012