Je ne chanterai pas
Amaryllis et les
Amadriades,
toutes celles qui rient mollement dans les lis.
Les fleurs de miel pour elles
et tous les dieux, armées invisibles,
sont leurs chevaliers féaux,
c'est la vérité antique,
ni tempête ni bise,
certainement la joie
à deux pas
Mais avec des flammes de cœur
je chanterai celle qui, mâchant du sable
autour des esquifs du bassin,
sous le ciel périlleux de
Paris,
repousse des deux épaules l'angoisse
et jure qu'elle n'est point là...
La fanfare des rires d'exténués
elle n'entend pas, elle croit
comme
Sainte
Thérèse d'ardeur
comme
Saint
Jean candide,
mais elle ne rit pas dans les lis
la voici, la voici
levée dans les flammes
dans l'amour
ici
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012