Quand le matin que tu voles sur ta peine
la dalmatique de l'aurore triomphant de l'aurore
que le soleil attache ses gants rouges sur les faces de pierre
les coffres des années encore fermés,
on est encore dans l'albumine du matin, avant l'horreur
que tu consens à perdre l'heure
sous la nuit, moule pur, pas une tache
intégrité, mais le péché d'une cigarette
pour que saille la pureté étalée encore sous la fumée
comme l'aventure d'amour pour eux
Dieu
et pour moi, et pour nous
Viens te surprendre entre les deux routes
celle qui va aux prés de fleurs et sources
celle qui demande au jeûne des voluptés
les spasmes de l'esprit d'amour
péché véniel, cette cigarette, d'être distrait de la lumière
comme un prêtre buvant le vin sacré
goûterait le goût du vin de la treille
J'écoute la ville courant dans la mort
un instant j'écoute ce qui est quand même en
Dieu
comme une fibule à la ceinture d'un ange.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012