Bien que
Cupidon porte en trophée les armes des
Dieux —
La foudre triple de
Jupiter, les armes du père de
Gradive,
Et ta faux,
Saturne, et le cruel épieu
De
Ditis, et le carquois et l'arc d'Apollon, le trident
D'Océan, la massue d'Alcide, et le thyrse de
Lyaeus,
Et les autres —, la faux avec laquelle la
Mort fauche
tout,
Il ne peut la porter.
Mais elle, les armes de l'enfant
Cupidon —
Flèche, torche et carquois —, elle les porte, elle qui
tranche
Tous les liens, la
Mort qui triomphe toujours de
l'enfant
Amour.
Mais maintenant
Piennes la pieuse ranime les feux
sacrés,
Ces feux dont, chaste amante, elle a brûlé pour un
époux
Autant que pour un époux aimant peut brûler une
épouse ;
Et maintenant elle rappelle de l'Orcus son nom et ses
hauts faits,
Et maintenant sa renommée, et maintenant son époux
lui-même.
Alors que le poète de
Thrace ne put fléchir la loi de
l'Orcus,
Après la victoire de la
Mort, elle rend la victoire à
l'Amour blessé
Afin que la faux par laquelle la
Mort fauche tout
Et tranche tous liens, l'Amour l'ajoute à ses trophées.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012