Tant bien chercher aux cieux leur substance plus pure
Que n'est l'élémentaire, et en leurs actions
Merquer les tours, les temps, les inclinations,
Mesme en leur feu tout nom, tout cours, ordre et figure :
Descrire en l'élément du feu la nourriture
Qu'il prend, les qualitez et les impressions ;
Chanter en l'air ses corps subtils, ses régions,
Sa pluye, foudre, et vents, neige, et gresle plus dure :
Chanter tant bien en l'eau, sa liqueur, ses reflus,
Son sel, ses animaux : puis ce qui est reclus
Dans terre, ou qui sur elle et végète et chemine :
Comme un
BAIF fera, chasque chose en son lieu,
C'est monstrer qu'on a l'ame en tout vrayment divine,
Qui par tout dans ce
Tout se mesle ainsi que
Dieu.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012