Quel heur,
Anchise, à toy, quand
Venus sur les bords
Du
Simoente vint son cœur à ton cœur joindre !
Quel heur à toy,
Paris**, quand Œnone** un peu
[moindre
Que l'autre, en toy berger chercha pareils accords !
Heureux te fit la
Lune,
Endymion ***, alors
Que tant de nuicts sa bouche à toy se vint rejoindre :
Tu fus,
Cephale****, heureux quand l'amour vint
[époindre
L'aurore sur ton veuf, et palle, et triste corps.
Ces quatre estans mortels des
Déesses se veirent
Aimez : mais leurs amours assez ne se couvrirent.
Au silence est mon bien : par luy,
Maistresse, à toy
Dans mon cœur plain, content et couvert je n'égale
Venus,
Oenone,
Lune,
Aurore : ny à moy
Leur
Anchise,
Paris,
Endymion,
Cephale.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012