Cette écorce où je crus t'enfermer, tu l'as fuie.
Enfant dont j'avais fait cet arbre, je te vois,
Gracile, resurgir des ténèbres du bois.
Sur ton épaule brille une goutte de pluie,
Mon sable vainement s'ouvre sous tes pieds nus
En vain ce corps si doux se recouvre d'écaillés
Et saigne, jeune pin, par de longues entailles,
Je vois réapparaître un
Atys inconnu
Du sombre de ces bois où chaque pin recèle
Un
Atys endormi qui me fut infidèle.
J'ajoute un autre
Atys à l'humaine forêt.
Et chaque fois l'enfant qui me suit d'âge en âge
Revient et, me fixant d'un œil pur et sauvage.
Attend de moi l'aveu de son propre secret
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012