Vous qui avez escrit qu'il n'y a plus en terre
De nymphe porte-fleche errante par les bois,
De
Diane chassante, ainsi comme autre fois
Elle avoit fait aux cerfs une ordinaire guerre.
Voyez qui tient l'espieu ou eschauffe l'enferré ?
Mon aveugle fureur, voyez qui sont ces doigtz
D'albastre ensanglantez, marquez bien le carquois,
L'arc et le dard meurtrier, et le coup qui m'aterre ;
Vous qui avez escrit qu'il n'y a plus en terre
De nymphe porte-fleche errante par les bois,
De
Diane chassante, ainsi comme autre fois
Elle avoit fait aux cerfs une ordinaire guerre.
Voyez qui tient l'espieu ou eschauffe l'enferré ?
Mon aveugle fureur, voyez qui sont ces doigtz
D'albastre ensanglantez, marquez bien le carquois,
L'arc et le dard meurtrier, et le coup qui m'aterre ;
Ce maintien chaste et brave, un cheminer accord,
Vous diriez à son pas, à sa suitte, à son port,
A la face, à l'habit, au croissant qu'elle porte,
A son œil qui domptant est toujours indompté,
A sa beauté severe, à sa douce beauté
Que
Diane me tue et qu'elle n'est pas morte.
Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022