Poèmes

Sonnet Iv - Sonnet

par Théodore Agrippa d'Aubigné

Théodore Agrippa d'Aubigné

Combatu des vents et des flots,

Voyant tous les jours ma mort preste
Et balayé d'une tempeste
D'ennemis, d'aguetz, de complotz,

Me reveillant à tous propos,

Mes pistolles dessoubz ma teste,

L'amour me fait faire le poète

Et les vers cerchent le repos.
Pardonne moy, chère maistresse,
Combatu des vents et des flots,

Voyant tous les jours ma mort preste
Et balayé d'une tempeste
D'ennemis, d'aguetz, de complotz,

Me reveillant à tous propos,

Mes pistolles dessoubz ma teste,

L'amour me fait faire le poète

Et les vers cerchent le repos.
Pardonne moy, chère maistresse,

Si mes vers sentent la destresse,

Le soldat, la peine, et l'emoy :
Car depuis qu'en aimant je souffre,

II faut qu'ils sentent comme moy

La poudre, la mesche et le souffre.



Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022

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