Poèmes

Sonnet Xix - Sonnet

par Théodore Agrippa d'Aubigné

Théodore Agrippa d'Aubigné

Je sens bannir ma peur et le mal que j'endure,
Couché au doux abry d'un mirthe et d'un cyprès,
Qui de leurs doux rameaux s'accolans près à près
Encourtinent la fleur qui mon chevet azuré !

Oyant virer au fil d'un muzisien murmure

Mille nymphes d'argent, qui de leurs flotz secrets,
Débrouillent en riant les perles dans les prés,
Et font les diamans rouller à l'aventure.
Je sens bannir ma peur et le mal que j'endure,
Couché au doux abry d'un mirthe et d'un cyprès,
Qui de leurs doux rameaux s'accolans près à près
Encourtinent la fleur qui mon chevet azuré !

Oyant virer au fil d'un muzisien murmure

Mille nymphes d'argent, qui de leurs flotz secrets,
Débrouillent en riant les perles dans les prés,
Et font les diamans rouller à l'aventure.

Ce bosquet de verbrun qui cest' unde obscurcist,
D'eschos armonieux et de chantz retentist,
O séjour amiable ô repos pretieux !

O giron, doux support au chef qui se tourmente !
O mes yeux bien heureux esclairez de ses yeux !
Heureux qui meurt icy et mourant se lamente !



Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022

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