Je sens bannir ma peur et le mal que j'endure,
Couché au doux abry d'un mirthe et d'un cyprès,
Qui de leurs doux rameaux s'accolans près à près
Encourtinent la fleur qui mon chevet azuré !
Oyant virer au fil d'un muzisien murmure
Mille nymphes d'argent, qui de leurs flotz secrets,
Débrouillent en riant les perles dans les prés,
Et font les diamans rouller à l'aventure.
Je sens bannir ma peur et le mal que j'endure,
Couché au doux abry d'un mirthe et d'un cyprès,
Qui de leurs doux rameaux s'accolans près à près
Encourtinent la fleur qui mon chevet azuré !
Oyant virer au fil d'un muzisien murmure
Mille nymphes d'argent, qui de leurs flotz secrets,
Débrouillent en riant les perles dans les prés,
Et font les diamans rouller à l'aventure.
Ce bosquet de verbrun qui cest' unde obscurcist,
D'eschos armonieux et de chantz retentist,
O séjour amiable ô repos pretieux !
O giron, doux support au chef qui se tourmente !
O mes yeux bien heureux esclairez de ses yeux !
Heureux qui meurt icy et mourant se lamente !
Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022