Poèmes

Sonnet Xcvii - Sonnet

par Théodore Agrippa d'Aubigné

Théodore Agrippa d'Aubigné

Ouy, je suis proprement à ton nom immortel
Le temple consacré, tel qu'en
Tauroscytie *
Fust celuy ou le sang appaisoit ton envie,
Mon esthomac pourpré est un pareil autel.

On t'assomoit l'humain, mon sacrifice est tel,
L'holocoste est mon cœur, l'amour le sacrifie,
Les encens mes souspirs, mes pleurs sont pour l'hostie
L'eau lustralle, et mon feu n'est borné ny mortel.
Ouy, je suis proprement à ton nom immortel
Le temple consacré, tel qu'en
Tauroscytie *
Fust celuy ou le sang appaisoit ton envie,
Mon esthomac pourpré est un pareil autel.

On t'assomoit l'humain, mon sacrifice est tel,
L'holocoste est mon cœur, l'amour le sacrifie,
Les encens mes souspirs, mes pleurs sont pour l'hostie
L'eau lustralle, et mon feu n'est borné ny mortel.

Conserve, deité, ton esclave et ton temple,

Ton temple et ton honneur, et ne suy pas l'exemple
De l'ardent boute-feu qui, bruslant de renom,

Brusla le marbre cher, et l'ivoyre d'Epheze.
Si tu m'embrases plus, n'atten' de moy sinon
Un monceau de sang, d'os, de cendres et de braises.



Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022

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