Celle là qui abecha
De froid venin son enfance
Et longtemps d'autre substance
Ne cogneut et ne mâcha,
Mourut lors qu'elle tascha
De prendre la cognoissance
Du doux, et par l'inconstance
Doucement la mort cercha.
Ainsi moy, qui jusque icy
N'ay gousté que le soucy,
Celle là qui abecha
De froid venin son enfance
Et longtemps d'autre substance
Ne cogneut et ne mâcha,
Mourut lors qu'elle tascha
De prendre la cognoissance
Du doux, et par l'inconstance
Doucement la mort cercha.
Ainsi moy, qui jusque icy
N'ay gousté que le soucy,
L'amer, les pleurs et la braise,
Si je n'empruntay un cœur
Qui n'eust esté nourri d'aise,
Je mourroy de la douceur
Poème publié et mis à jour le: 19 October 2022