Tu dégueules ta vie avant même de vivre.
Tu connais un copain qui a des mitraillettes comme on a des morpions.
Tu choisis un
Boeing : on choisit bien l'alcool où l'on veut se dissoudre ;
tant mieux s'il est rempli d'enfants...
Le vieux pilote, tu le contrains à faire escale ; un minaret, une oasis : tu crois que l'azur est arabe.
Tu parles de rançon et de folle justice :
si tous les assassins qui croupissent au fond de l'Histoire,
Brutus,
Ravaillac,
Lee
Oswald, ne sont pas libérés à minuit, l'appareil
sautera.
Par défi, tu poignardes l'hôtesse, puis une femme enceinte.
Et toi, qui ose dire que, traqué par la peur, tu n'es pas son otage ?
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012