Il grignote un de
Gaulle en massepain jaunâtre.
Il arrache une page au
Maupassant plein veau qu'il lisait à voix basse au temps de ses amours.
Il fume un
Davidoff comme on pleure un vieil oncle.
Il va chez le coiffeur : qu'on lui rase le crâne.
Il a plus d'un monocle au bout de ses paroles.
Comme on prend femme, il prend une langouste
froide car la métaphysique en lui s'est apaisée.
Au chauffeur de taxi, indique-t-il la route de son âme vendue ?
Il insulte
Mahler,
Mozart et
Picasso.
Il met son chapeau claque
et son smoking bleu nuit pour aller aux bains turcs.
Quand il caresse enfin l'érable centenaire, en clochard ou dandy, tout lui est pardonné.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012