Serait-il mort ou vif ?
Sa planète est plus molle qu'un crachat sur le dos d'un basset.
Il s'astreint à ne rien ressentir.
Son cœur ressemble au pneu qu'il répare, en secret, le dimanche.
Sa lune,
qu'il met en poche, est une assiette sale.
Il ouvre une femme, sans bruit, comme on ouvre une porte.
Il veut confondre amour et pus, crime et fontaine, insulte et vérité.
Il vit dans la terreur
de devenir quelqu'un.
Il préfère obéir
à son bas-ventre, à sa muqueuse, à ses deux ombres
qu'il ne reconnaît pas.
Il va de peau en peau
comme on prend l'autobus, un soir, dans une ville dont les lépreux ont enlevé les derniers murs.
Il assassine un verbe, et parfois un enfant.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012