Il fait retraite au fond de lui, pour repenser le peu qu'il est.
Parfois, il s'en remet à l'arbre, qui lui suggère une attitude.
Au bout d'une heure, c'est le sable plutôt qui l'influence.
Inerte,
il se rappelle un vieil amour.
Le temps l'épargne, croit-il, malgré l'oubli et le sang qui se bloque devant le cœur.
Il serait moins désemparé s'il avait un ami : par exemple un caillou,
un oiseau moribond, une colline chaude.
Il ferme un œil, puis l'autre, afin de s'inspecter
avec fureur.
Il ne découvre rien qui vaille
dans ses poumons, ni dans ses âmes qu'il dévêt, l'une après l'autre, à la façon de ses chemises.
Toute sérénité lui paraît une offense.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012