Combien de baisers morts devant sa bouche ouverte ?
Combien d'amours se bousculant sous son cœur
plat?
Combien d'identités que son esprit récuse ?
Trouvera-t-il jamais, lézard qui perd ses peaux
pour se mentir d'un bout à l'autre de la vie, le chemin de l'extase ou du renoncement ?
Superbe dans son doute, il veut n'être personne et ne réclame rien que le droit au dégoût
qui vient de la terreur et de l'incertitude.
A force de s'interroger, il est abstrait
comme l'arbre abattu, le ruisseau sous le sable,
le soupir étouffé par quelque pâmoison.
Mollusque, il se divise afin de s'épargner la plénitude atroce et pure du néant.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012