Parmi les snobs du
Harry's
Bar qui, dans
Venise, font des collectes, soi-disant pour la sauver, on trouve un cinéaste au bord de la faillite qui se veut le cousin de
Fellini, un prince
ployant sous le fardeau de quatre particules, un
Eurocommuniste aux théories plus larges que toute la
Lagune, un pédéraste avec un saint-bernard baveux qui lui mange la main
et - cela ne saurait étonner - une veuve d'Américain qui, gondolier à gondolier, engloutit ses dollars.
Au troisième whisky
ce monde-là, persuadé de sa grandeur, part en guerre (barman, un zeste de citron !) au nom de l'Art et de la
Sainte
Apocalypse.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012