Parce qu'il a mangé une omelette aux truffes, un foie gras, un canard, en les accompagnant d'un vieux château-latour, la cellulite heureuse, il songe à sa grandeur car le monde
est à lui
à travers l'intestin, pourvu que le havane ait un arôme exceptionnel.
Il s'imagine en monarque absolu qui redresse les torts de son siècle, à ses yeux insupportable et bête.
Un armagnac aidant, il se prend pour
Lénine,
Savonarole et
Robespierre : ils pourront voir de quel bois il se chauffe et à quelle altitude
s'élèvent ses pensées !
Il pérore, il s'exalte, il oublie volontiers qu'avec le ventre creux, ce soir lui reviendra le désir de se pendre.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012