Sans plaisir, il s'observe, il s'évite, il se juche sur lui-même à tâtons.
Pincée après pincée, il se pèse et s'ajoute on dirait quelques grammes comme pour mesurer son absence et son vide,
sa peine et ses malheurs qui ne l'affectent plus.
Il se saisit, serpent, mollusque ou plume d'oie, puis se relâche dans la peur, pour n'avoir pas à deviner de quoi il pourrait être l'ombre.
Il prend congé après un ultime inventaire, contradictoire et flou, expert en réticences, mais revient piétiner les profils qu'il devine,
est-ce à coups de remords ? sur ses muscles déchus.
Dans sa lucidité, seuls les poisons l'attirent par leurs vertus, affïrme-t-il, à le dissoudre.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012