Si j'embaumais en moi l'amour que je te voue,
Si je te couchais, morte, avec les autres morts,
La terre frémirait toujours de jeunes corps,
La lueur de ton sang rougirait d'autres joues.
Si je crevais mes yeux, tous les yeux inconnus
Du monde flamberaient dans la nuit étemelle.
Et mon esprit rapace irait brûler ses ailes
Aux grands phares vivants que je ne verrais plus.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012