Depuis que le
Dompteur entra dans la forêt
En suivant sur le sol la formidable empreinte,
Seul, un rugissement a trahi leur étreinte. ,
Tout s'est tu.
Le soleil s'abîme et disparaît.
A trav
ers le hallier, la ronce et le guéret,
Le pâtre épouvanté qui s'enfuit vers
Tirynthe
Se tourne, et voit d'un œil élargi par la crainte
Surgir au bord des bois le grand fauve en arrêt.
Il s'écrie.
Il a vu la terreur de
Némée
Qui sur le ciel sanglant ouvre sa gueule armée,
Et la crinière éparse et les sinistres crocs ;
Car l'ombre grandissante avec le crépuscule
Fait, sous l'horrible peau qui flotte autour d'Hercule
Mêlant l'homme à la bête, un monstrueux héros.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012