Poèmes

Némée

par José-Maria de Heredia

Depuis que le
Dompteur entra dans la forêt
En suivant sur le sol la formidable empreinte,
Seul, un rugissement a trahi leur étreinte. ,

Tout s'est tu.
Le soleil s'abîme et disparaît.

A trav

ers le hallier, la ronce et le guéret,
Le pâtre épouvanté qui s'enfuit vers
Tirynthe
Se tourne, et voit d'un œil élargi par la crainte
Surgir au bord des bois le grand fauve en arrêt.

Il s'écrie.
Il a vu la terreur de
Némée

Qui sur le ciel sanglant ouvre sa gueule armée,

Et la crinière éparse et les sinistres crocs ;

Car l'ombre grandissante avec le crépuscule

Fait, sous l'horrible peau qui flotte autour d'Hercule

Mêlant l'homme à la bête, un monstrueux héros.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top