C'est dans ce doux pays qu'a vécu
Suétone ;
Et de l'humble villa voisine de
Tibur,
Parmi la vigne, il reste encore un pan de mur,
Un arceau ruiné que le pampre festonne.
C'est là qu'il se plaisait à venir, chaque automne,
Loin de
Rome, aux rayons des derniers ciels d'azur,
Vendanger ses ormeaux qu'alourdit le cep mûr.
Là sa vie a coulé tranquille et monotone.
Au milieu de la paix pastorale, c'est là
Que l'ont hanté
Néron,
Claude,
Caligula,
Messaline rôdant sous la stole pourprée ;
Et que, du fer d'un style à la pointe acérée
Egratignant la cire impitoyable, il a
Décrit les noirs loisirs du vieillard de
Caprée.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012