Poèmes

Ne Croyez L'Arbre

par Jean Claude Renard

Ne croyez l'arbre de bois : sous l'ccorce, dans le feuillage

I'enchanthur habite trois!
Que d'un arbre ôliez le vitrage

il a fable de poisson, fable de dieu, fable d'orange

— déterrant soudain le
Son !
Immobile, non — il s'échange

étant fait du sang d'oiseaux, car l'oiseau n'y pose : c'est l'arbre

qui le forme de ses os.
Savez-vous pourquoi l'air s'y cabre.

s'y recroquevillent l'eau et la peau mousseuse et la palme :

à l'interne, l'arbre est chaud.
L'arbre crée l'oreille et la flamme.

il ne fond pas dans le feu !

Vous pense/ qu'il dort : il attire

la subtilité du jeu; à l'entour. la tête s'inspire,

— l'arbre hante, il n'ombre pas !
Le coupant, coupez qui vous mue.

mettant le soleil en bas et la lune sous la tortue.

Regardez : l'arbre se fend quand il invente un corps de femme.

Arbre doux et transparent, il mûrit et rame dans l'âme.

Touchez-le : ce n'est que
Mots de la sève spirituelle!

Par d'étranges animaux l'arbre mord, — il mange la moelle

que vous n'espériez qu'à vous.
Arbre amoureux, arbre fluide

voyez comme il tient debout sur cette bouche moite et vide !



Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017

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