Nous appartiendrons à la nuit, nous entrerons dans la misère des étrangers et de la terre avant de revoir le pays, le pays aux noces troublantes qui nous sauvera de l'enfer, qui
sera blanc comme la mer et doux et frais comme des plantes, le pays où sont les pardons, le pays où sont les enfances, ailleurs, ailleurs, dans le silence, dans la paix des jeunes
saisons, quand nous aurons quitté les landes où sanglotent ceux qui sont morts, où sont ensevelis les corps qui ne croyaient plus aux légendes, aux espaces humains et
mûrs dont nous tenterons l'aventure au travers des villes obscures, au-devant d'un pays plus pur...
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017